Guide des vaccinations pour propriétaires de chats

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Guide des vaccinations pour propriétaires de chats


Les vaccins sont-ils vraiment nécessaires?

La réponse est clairement OUI! On voit encore et toujours des chats atteints ou mourant des suites de maladies infectieuses évitables, comme par exemple le typhus du chat. Il est donc indispensable de continuer à vacciner nos chats. En effet, bien que plusieurs de ces maladies soient devenues plus rares, leur menace doit continuer à être prise au sérieux. Les agents infectieux rôdent partout.
Les progrès accomplis dans le domaine des vaccins nous aident à contrer les menaces. Mais ceci ne porte véritablement ses fruits que si la majorité des propriétaires
de chats – comme vous – soumettent leur animal à un contrôle de santé annuel chez le vétérinaire et lui assurent la protection immunitaire dont il a besoin.

Contre quelles maladies faut-il protéger mon chat?

Les maladies infectieuses qui menacent votre chat, si vous ne le vaccinez pas, sont nombreuses:

Le typhus du chat: Le typhus du chat (panleucopénie féline) est une infection virale très grave et extrêmement contagieuse. Les premiers symptômes sont un abattement, un manque d’appétit et une fièvre élevée, suivis par des vomissements et de la diarrhée. Surtout chez les jeunes chats, la maladie est souvent mortelle. Le typhus du chat est provoqué par le parvovirus félin, un agent pathogène très résistant, qui peut survivre pendant des mois, voire des années dans l’environnement et reste contagieux pour les autres chats.

Le rhume viral du chat (coryza): Cette affection n’est de loin pas aussi bénigne que son nom l’indique. Le coryza peut être provoqué par deux virus totalement
différents (virus herpès et calicivirus) provoquant des symptômes similaires: éternuements, perte de l’appétit, fièvre, inflammation des muqueuses, voire conjonctivite. Un écoulement nasal et occulaire purulent peut se développer en cas d’infection bactérienne secondaire. Les jeunes chats sont le plus souvent atteints, mais les chats plus âgés peuvent également être touchés.

La chlamydiose féline: Outre le rhume viral «classique» du chat, d’autres agents infectieux peuvent provoquer des affections des voies respiratoires. L’un d’eux
est la bactérie Chlamydophila felis. Ce sont surtout les animaux qui vivent à plusieurs dans un même foyer et ceux qui sont souvent en contact avec leurs congénères qui sont touchés. En particulier chez les jeunes chats, ce germe provoque des inflammations extrêmement douloureuses qui se caractérisent par une tuméfaction des conjonctives, un écoulement occulaire et une très forte sensibilité à la lumière.

La leucemie féline: La leucemie est provoquée par le virus félin de la leucemie (FeLV). Les chats infectés excrètent le virus principalement par la salive, de sorte que la contagion peut se faire par l’utilisation commune des écuelles, par un léchage réciproque ou par morsure. Beaucoup des chats, et en particulier les jeunes chats, tombent malades de la leucemie 2 à 3 ans après leur infection.
Des modifications des cellules sanguines dans la moelle osseuse et le système immunitaire se produisent. Peut alors apparaître un manque ou un surplus de cellules. Les ganglions lymphatiques en tant que sites d’envoi des globules blancs peuvent dégénérer en tumeurs. La forme clinique la plus fréquente est un affaiblissement du système immunitaire. Les chats atteints deviennent particulièrement sensibles à toute sorte d’infections, ce qui masque la cause primaire, la leucemie.

FIV (sida des chats): Le FIV (virus d’immunodéficience félin) présente beaucoup de similitudes avec le virus d’immunodéficience humain (HIV); il ne représente
cependant aucun risque pour les autres espèces domestiques ou pour les humains. En règle générale, la contagion se fait par morsure via la salive infectée. Les matous errants sont particulièrement exposés en raison de leurs luttes de territoire. Après infection, des années peuvent s’écouler avant que le chat ne soit malade. Le virus provoque une diminution de l’immunité. Par conséquence, le chat peut présenter diverses affections non spécifiques (p. ex. diarrhées, gingivites, dermatites, cystites, affections des voies respiratoires). La cause ne peut être identifiée que par un test sanguin.
Il n’existe à l’heure actuelle aucun vaccin.

PIF (péritonite féline infectieuse): La péritonite féline infectieuse est également une maladie virale et mortelle du chat. La PIF est provoquée par des coronavirus félins (FCoV). Les chats infectés excrètent le virus p. ex. via les selles ou la salive. Les chats qui entrent en contact avec FCoV ne tombent pas tous malades de la PIF. Cependant, si la PIF se déclare, elle se manifeste
sous deux formes différentes: la PIF «humide» provoque une inflammation de la cavité abdominale et par conséquent une accumulation de liquide entraînant une nette augmentation de volume. D’autres formes de la maladie peuvent se présenter, telles que des affections de l’oeil, une jaunisse ou des signes neurologiques. Dans la forme «sèche» de la PIF, des altérations des organes (foie, reins p. ex.) peuvent être observées. En ce momentil n’existe pas un vaccin raisonablement efficace pour proteger contre le developpement de la peritonite infectieuse feline.

La rage: La rage est l’une des affections virales les plus connues et les plus redoutées. La maladie est pratiquement incurable et tue encore aujourd’hui chaque année des dizaines de milliers d’animaux et d’humains de par le monde. Des mesures officielles intensives ont permis d’atténuer la diffusion de cette maladie infectieuse. La transmission se fait par la salive infectée, la plupart du temps par morsure. Au cours de la maladie, les animaux traversent trois phases plus ou moins distinctes qui vont de troubles du comportement (forme silencieuse: les animaux sauvages perdent leur méfiance naturelle face à l‘humain ou à l‘eau) à des manifestations de paralysie musculaire avancée en passant par l‘agressivité (forme furieuse).
SI vous partez à l‘étranger avec votre chat, la vaccination contre la rage est demandée et obligatoire.
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la rage est encore responsable du décès de plus de 55 000 personnes chaque année dans les pays où elle est endémique*. La prévention s’appuie
notamment sur des campagnes de vaccination des animaux domestiques et de la faune sauvage (chauves-souris, renards, ratons laveurs…) afin de protéger les populations humaines.

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